Un peu de soleil dans l’eau froide

26 03 2010

La deuxième journée se présente sous de plus riants auspices. Après avoir hurlé toute la nuit — bon, d’accord — sifflé toute la nuit plutôt que vraiment hurlé, le vent a un peu baissé, et surtout le soleil règne. Grâce au décalage horaire, j’étais réveillé à six heures moins le quart: comme quoi, même avec l’Angleterre, on peut connaître les étrangetés du décalage horaire. Après un plantureux petit déjeuner et une conversation avec une fan sud-africaine qui s’attend à ce que la Coupe du monde de foot tourne à la catastrophe, et pas seulement à cause de la prestation désopilante de l’équipe de France, je vais faire un tour dans la salle des bouquinistes. Pas facile à trouver. Tout le Royal Albion semble s’être développé organiquement, et les couloirs tournent et biscouettent, certains pancartes indiquant certaines salles s’arrêtent brusquement alors que la salle n’est pas atteinte, bref, c’est sans doute un lieu assez bien trouvé pour une convention d’Horreur. Dans la salle des bouquinistes enfin rejointe, beaucoup de bouquins vendus comme pièces de collection figurent déjà dans ma collection, ce qui est un peu déprimant, parce que ça me file tout de suite un coup de vieux.

Pour ne rien arranger, il y a pas mal de choses tout à fait goûteuses, à commencer par le stand de Tartarus Press, avec de jolis bouquins, un Lafcadio Hearn ou le Mrs Hargreaves de Frank Baker qui me fait bien envie. Mais Side Real Press a sorti son deuxième volume d’œuvres d’Hanns Heinz Ewers, Alraune (La Mandragore) dans la même belle présentation que le premier, Night Mare, et je suis vilainement tenté.

Tanith Lee interviewée par Chelsea Quinn Yarbro

La soirée d’hier a été instructive: j’ai appris ce qu’étaient les Cumberland sausages (apparemment, ce sont des saucisses en cercle, et ça remonte à loin; première fois que j’en entendais parler) et le champ (une purée irlandaise faite à partir de pommes de terre et de jeunes oignons). Vous ne pourrez plus dire qu’on n’apprend pas des choses, ici.

Le matin est tranquille, je vais sortir prendre l’air.

En pleine figure, probablement.